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Une porte vers Dieu et vers l'avenir

Dans les Ecritures on peut lire qu'Israël, celui qui donnera son nom au peuple issu des Patriarches et qui était d'abord nommé Jacob, est sur le point de quitter son pays.  Son absence durera 20 ans. 

Une nuit, son sommeil devint extase :

il voit une échelle reliant ciel et terre, pousse un cri d'étonnement :"Que ce lieu est redoutable! II n'est autre que la Maison de Dieu. C'est la porte du ciel"...


Un lieu où une porte s'ouvre en direction des hommes, poussée par ceux qui partagent déjà son éternité, vaut de figurer sur nos cartes géographiques. 
Ainsi, avec l’Histoire Sainte, est née une Terre Sainte. L'histoire sera riche de ces venues de Dieu, même avant que son Fils ne choisisse Béthléem, Nazareth, ne gravisse le Tabor, et ne pousse la porte dans l'autre sens à Jérusalem, au tombeau, changeant ainsi la vocation et la condition humaines. 
Nous imaginons volontiers dans la mémoire des disciples le paysage au milieu duquel Jésus visible leur fut enlevé. 
D'une façon ou d'une autre ils ont dû le marquer, surtout pour plus tard et pour les autres.


Le chapitre des Croisades dans nos livres d'histoire et les pèlerinages qui continuent à conduire les croyants en ces lieux montrent l'importance qu'ils ont jouée dans la transmission de l'héritage de la foi. A ceux de la Bible il faut ajouter ceux qui ont vu apparaître la Mère de Jésus et la Mère des fidèles, tels que Lourdes, Fatima, Czestochowa, etc...

Plus modestement des hommes et des femmes de nos villages ont éprouvé la présence de Dieu ou de Marie comme ce fut le cas à Bellefontaine. 
Et peu à peu, comme pour les sanctuaires de Terre Sainte ou de la grande chrétienté, le lieu de la rencontre a été marqué. 
On y a construit une Maison-Dieu. 
On est allé à cette Porte pour écouter Dieu parler avec des paroles d'hommes, communier à la Vie qui avait pleinement épousé, jusqu'à l'absorber totalement, le pain qui avait mûri sur ces champs. 
Mais entre cette première guérison, si éloignée dans le temps, que d'énergies puisées à cette fontaine par tous ceux qui s'arrêtaient en cette chapelle au retour du travail, ou par ceux qui, aux jours de pèlerinage, allaient ainsi au bout de notre monde pour s'assurer que le Royaume promis et attendu était déjà bien là, ouvert et donné.

Il ne s'agit donc pas seulement de sauver un édifice de pierres. 
Grâce à la restauration de la chapelle entreprise avec courage, toute la région peut se souvenir qu'elle n'a pas vécu que de pain, mais qu'elle a été pétrie par l'Evangile. 
Mais les artisans de cette oeuvre regardent surtout vers l'avenir, ils font part de leur certitude à ceux qui cherchent des repères et des raisons de vivre. 
Ils leur offrent une Porte. 
Car sans cette Porte le monde, même s'il réussissait à être très beau, ne resterait qu'une cage ou une prison.

On leur souhaite de réussir ce projet grâces la compréhension et à l'aide de tous.

 


+Léon Hégelé
Evêque Auxiliaire de Strasbourg

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