A Bellefontaine, l'association NDBF vous ouvre une porte vers Dieu et vers l'avenir
La période post-révolutionnaire
Après que le Concordat de 1802 eut ramené la liberté religieuse, Sébastien Favé de Bréchaumont céda à la municipalité la chapelle qui avait pu être épargnée lors de la grande tourmente.
Comme, pendant la Révolution, le sanctuaire de Bellefontaine avait été frappé d’interdit pour ce qui concerne les célébrations, le maire entreprit aussitôt des démarches pour obtenir la levée de cet interdit. Il adressa à cet effet une supplique datée du 26 prairial de l’an XI, à Mgr Saurine, évêque de Strasbourg, diocèse auquel le Sundgau avait été rattaché.
Il formulait le voeu de voir accorder l’autorisation d’y célébrer à nouveau le culte divin, en faisant valoir que cette vieille chapelle était fréquentée depuis au moins trois siècles par les générations successives, d’autant plus, ajoutait-il, que l’église de Traubach-le-Haut, Traubach-le-Bas, Bréchaumont était trop éloignée.
Le curé Ihler, administrateur de Traubach-le-Haut, Traubach-le-Bas, Bréchaumont et Guevenatten, appuya cette action en s’adressant dans le même sens aux instances épiscopales.
A cette époque, la garde de la chapelle était confiée au frère Louis Abelin de Cernay.
On ne possède pas de précision sur la date à laquelle l’évêque prit une décision favorable à la double demande déposée par les autorités civiles et religieuses locales.
Toujours est-il qu’en 1829 une idée pour le moins curieuse germa dans l’esprit de plusieurs conseillers municipaux de Bréchaumont.
Ces derniers suggérèrent rien moins que la démolition du petit édifice religieux afin de le reconstruire ensuite au centre du village pour avoir enfin un lieu de culte sur place.
La municipalité les suivit et écrivit une nouvelles fois à l’évêque pour lui soumettre cette proposition.
Derechef, une grave menace pesait sur le sanctuaire de Bellefontaine, mais comme par le passé, la Providence veillait, puisqu’en 1830, l’abbé Clavey, originaire de Reppe, flairant le danger s’en porta acquéreur auprès de la commune, pour un montant de 150 Frs.
En 1857, ce prêtre fit procéder à une restauration complète de la chapelle.
On peut encore à l’heure actuelle lire au-dessus de la porte d’entrée, une inscription rappelant ce fait.
On se perd en conjectures sur les raison qui avaient poussé les édiles de Bréchaumont à cette initiative bizarre visant à déplacer ce bâtiment.
On ne comprend pas plus d’ailleurs pourquoi l’administration épiscopale y opposa, à juste titre, un refus catégorique mais tardif, en 1846 seulement. Cette intervention eut toutefois comme conséquence positive, l’élévation de Bréchaumont au rang de paroisse auxiliaire (succursale comme il est rapporté dans certains écrits) devenue alors autonome.
Pourtant dès 1834, le curé Schielin de Traubach écrivait qu’à une époque lointaine, les localités de Chavannes-sur-l’Etang, Montreux-Vieux, Fontaine et Reppe avaient subi un violent orage de grêle ayant dévasté les cultures. Dans son propos, il rapporte le fait que les paroisses décidèrent une procession commune qui devait avoir lieu annuellement à Bellefontaine le jour anniversaire de l’événement pour implorer la protection de la Vierge contre ce genre de calamité.
C’est ainsi que chaque année, le vendredi, lendemain de l’Ascension, qui est devenu 'Fête de la Grêle', une foule de pèlerins se rendaient au sanctuaire pour cette célébration.
Mais par la suite, étant donné certains abus qui se seraient produits, des processions furent organisées séparément par chaque paroisse.
A titre indicatif, Chavannes-sur-l’Etang retint le lundi de Pentecôte et cette tradition se poursuivit même durant les périodes les plus difficiles.
Pour Bréchaumont, ce fut le deuxième jour de la semaine des Rogations.
Montreux-Vieux avait aussi sa procession mais on venait également de Montreux-Jeune.
-
Histoire de la Chapelle
-
Une porte vers Dieu et vers l'avenir
-
Naissance et renaissances
-
Origine de cette dévotion
-
Une histoire mouvementée
-
L'ermitage
-
La Révolution
-
La période post-révolutionnaire
-
Les deux guerres de 1870 et de 1914
-
"Natsi", le dernier des "frères"
-
Misère et apogée
-
La guerre 1939 - 1945
-
Témoignage de Raymond DURLIAT
-
Message de René PIERRE
-
Testament de l'Abbé Clavey
-
Les propriétaires successifs
-
Bibliographie
Accès direct
aux chapitres
Nota Bene :
-
M. l’abbé Richard CLAVEY qui a acquis puis rénové la chapelle en 1857, est enterré dans la chapelle du cimetière de Réchésy (Territoire de Belfort). Sa tombe porte l’inscription suivante "Richard CLAVEY, natif de Reppe, curé de Levoncourt pendant 25 ans et curé de Réchésy pendant 13 ans, mort le 3 septembre 1979 à l’âge de 68 ans."
-
Dans une description destinée à l’évêché et rédigée en allemand gothique, sont évoquées des "stations bénies par l’abbé BEHRA, curé de Montreux-Vieux, le 11 novembre 1882 et placées ça et là pour que la messe puisse y être dite quand le temps le permet".