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"Natsi", le dernier des "Frères"

Revenons au frère UHL, Ignace de son prénom, que l’on pouvait plus assimiler à un ermite et pour cause.

Il était surtout connu sous le nom de « Natsi » (diminutif alsacien du prénom Ignace) à tel point que dans toute la région, pendant plusieurs dizaines d’années et même jusqu'à la guerre 1939-1945 et au-delà, beaucoup avaient pris l’habitude d’appeler ce lieu saint 'Kapelle Natsi'.
Etant enfant, je trouvais surprenant que l’on désigne ainsi un lieu de prières.
Même dans ma famille où l’on parlait pourtant le patois roman, on disait 'Capele Natsi' et malgré mes questions répétées à ce sujet, on ne m’avait jamais donné la raison de ce surnom.
Ce frère Uhl avait une fille mariée à Reppe à un sieur Beccia (cf. Bairet).
Il allait souvent dans ce village et dans la mesure où ses affaires lui en laissaient le loisir, il s’occupait un peu de la chapelle : il sonnait l’Angélus et ouvrait la porte aux pèlerins.

 

Puisant une partie importante de ses ressources dans la contrebande, il acquit un petit domaine aux alentours immédiats mais eut bientôt quelques problèmes avec la douane et les autorités françaises à tel point qu’il fut interdit de séjour en France et que ses petits-enfants durent venir quotidiennement lui apporter sa pitance.

 

Ainsi, en 1914, il fut surpris en flagrant délit d’espionnage, paraît-il. Un témoin, ayant fait partie d’une patrouille chargée de la surveillance de la frontière, eut son attention attirée par des signaux lumineux émanant du clocher de la chapelle. Avec les précautions d’usage, on surprit Natsi en plein travail de renseignement avec l’ennemi qui se trouvait à Bréchaumont.
Il fut appréhendé en même temps que les tenancières du café et fut interné dans le Midi.

 

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